Basquiat — Comment écrire la peinture autrement

Basquiat — Comment écrire la peinture autrement

Quand je peins, je pense souvent à Jean-Michel Basquiat. C'est l'un des artistes que j'admire le plus et qui à beaucoup d'influence sur mon travail.

Il a transformé la toile en terrain de lutte, en carnet de rage, en journal intime crié au monde. Moi, en France, je poursuis par l'abstraction télé au concret et par la volonté de surreprésenter la couleurs, symbole de joie et liberté.

 

 

Le foisonnement qui déborde

Basquiat jetait tout sur la toile : couleurs primaires, visages écorchés, symboles, slogans. C’était une urgence, un besoin vital.

J'aime aussi travailler dans la densité. Mes toiles se remplissent de couches, de symbole, de références à d'autres artistes et de messages cachés. Comme lui, j’ai besoin que la surface déborde, que l’œil se perde et revienne, comme dans les murs de nos villes où s’accumulent graffitis, affiches et cicatrices.

Je ne me limite pas non plus qu'à la toile et peint ou dessine sur tout support avant des sculptures, console de jeu, sneakers aux bornes d'arcade et voitures

 

Voir la video de la borne d'arcade

Les mots, mes compagnons

Ce que j’ai toujours admiré chez Basquiat, c’est sa manière d’utiliser les mots. Un mot seul, en majuscules, suffisait à renverser le tableau : “ROYALTY”, “KNOWLEDGE”. Des coups de poing typographiques.

Moi aussi j’écris. Je précise souvent on est création artistique que l'important c'est de se faire plaisir. Je marque car sur mes peintures ce n'est pas de l'art mais du fun. Mes messages sont complètement décomplexés voir ridicule pour rendre cet art plus accessible par tous, voir humoristique.

 

 

L’urbain dans ma peinture

Basquiat venait du graffiti. Il a toujours gardé cette énergie brute du mur, ce cri de la rue transplanté sur toile. C’est ce qui me parle le plus chez lui : cette mémoire de l’espace public, des surfaces griffées, marquées, recouvertes.

Bien que je me vienne pas du milieu du graffiti, j'y est toujours été sensible. L'une de mes passion est de déambuler dans les rues en quête de nouveaux street art, j'en ai d'ailleurs fait des vlogs sur ma chaine YouTube. j'aime que mes créations soir des fragments de rues imaginaires, saturées de tags et de ratures. J’aime cette sensation de faire tenir dans une peinture cette énergie.

Ce que je lui dois

Basquiat brûlait de dire tout ce qu’il avait à dire, trop vite, trop fort. Il a laissé derrière lui une œuvre incandescente, une comète.

Moi, je chemine autrement, plus lentement peut-être, mais avec la même conviction : que la peinture ne doit pas se taire. Qu’elle n’est pas décor, témoignage d'émotions. Que le geste, la couleur, le mot sont des armes pour habiter le monde autrement.

J'aurai aimé qu'il soit encore partis nous et voir ce qu'il pu encore produire aujourd'hui.

En conclusion

Je ne cherche pas à être “le Basquiat français”. Je suis Brunograffer, avec mon histoire, mon rythme, mes observations. Mais je reconnais en lui une force qui m’accompagne, une voix qui m’encourage à ne pas céder à la noirceur du monde aujourd'hui mais au contraire à partager la couleurs et la joie que l'on peut trouve dans notre quotidien.

Peindre, pour moi, c’est ça : laisser une trace indomptable. Comme lui, je veux que mes créations soient des morceaux de moi, mais aussi des miroirs pour ceux qui les regardent. Et si, dans ces miroirs, tu ressens une vibration commune entre Basquiat et moi, alors le dialogue est réussi.

 

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